Les doléances

Festival des doléances

31 et 31 mai 2025

La cagnotte

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La jeune association Les doléances que nous venons de créer ne dispose pas encore des ressources financières pour porter seule ce grand rendez-vous citoyen.

Faîtes exister cette première édition du Festival

Nous comptons donc sur nos seules ressources mais elles sont immenses ! Si vous en avez la possibilité, cette cagnotte servira à nous aider à tenir cette belle idée. Merci d'avance et à très vite pour ce beau moment de vie démocratique et artistique !

Hélène et Fabrice.

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30 mai 2025 - 31 mai 2025

à Auger-Saint-Vincent

À l’initiative du tiers-lieu Le Café Citoyen, le village d’Auger-Saint-Vincent (Oise) accueille les 30 et 31 mai 2025 le premier Festival Les Doléances, un événement citoyen, culturel et politique, destiné à valoriser la mémoire des doléances exprimées lors de la crise des Gilets Jaunes de 2018-2019 et du Grand Débat National, et à militer pour que ce précieux corpus soit restitué à ses véritables auteurs : les Françaises et les Français.

Né de la volonté conjointe de Hélène Desplanques, réalisatrice du documentaire Les Doléances (reconnu d’utilité publique), et de Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent et fil conducteur du film, le festival se veut à la fois lieu de transmission, espace de débat démocratique, terrain d’expression populaire et moment festif.

Dans un contexte politique renouvelé, marqué par l’adoption à l’unanimité, le 11 mars 2025, de la résolution transpartisane portée par la députée Marie Pochon (Drôme) sur l’avenir des Doléances, ce festival prend une résonance nationale. Fabrice Dalongeville participera d’ailleurs aux travaux du comité de pilotage mis en place par le gouvernement à la suite de ce vote historique.

Au programme de ces deux jours : expositions, spectacles, musiques, prises de parole citoyennes, ateliers démocratiques, présentation d’un fanzine, et en avant-première, le Procès des Doléances, un grand moment théâtral et politique mené avec les avocats Raphaël Kempf et Romain Ruiz, et la Compagnie Atmosphère Théâtre.

Fabrice Dalongeville

En République, chaque citoyenne, chaque citoyen a une place, une voix, un rôle. Mais cette conviction se heurte à une réalité ambivalente. Car si de nombreux citoyens expriment une volonté d’être entendus, ils restent souvent éloignés de la vie politique locale, désengagés des espaces institutionnels, sceptiques face aux possibilités d’agir réellement. Cette distance n’est pas due à un désintérêt. Elle est le fruit d’un système politique qui a progressivement désappris à inclure, à écouter, à reconnaître. Elle est aggravée par une complexité administrative, un langage technocratique, une temporalité institutionnelle déconnectée du vécu. La démocratie ne se limite pas au vote. Elle se vit, elle s’apprend, elle se pratique. Et cela suppose des institutions plus poreuses, plus ouvertes, plus pédagogiques. Les doléances, que nombre d’entre nous ont contribué à recueillir, à lire, à analyser, constituent un matériau politique exceptionnel. Elles ne relèvent pas de la plainte individuelle, mais du cri collectif. Elles sont le miroir d’un pays qui doute, qui souffre, mais qui espère encore. Un pays qui demande à être entendu, reconnu, associé. Les doléances comme une tentative de réécriture du contrat républicain, à partir du vécu, du territoire, du lien social. C’est de la commune, depuis un village comme Auger-Saint-Vincent, que se reconstruit le pouvoir d’agir. Car l’idéal républicain n’est pas celui où chacun devient élu, mais celui où chacun se sent légitime pour proposer, interpeller, faire avec les autres. C’est ce lien que nous devons restaurer. C’est ce pouvoir d’agir qu’il faut reconstruire.  Nous disposons d’une précieuse alliée : la culture. C’est le sens de ce premier festival Les doléances. J’espère qu’il y en aura bien d’autres, aux quatre coins de notre pays. « On n’arrête pas une idée dont le temps est venu »… Merci d’être là.  *En hommage aux Penn sardin de Douarnenez

Hélène Desplanques

Punaisée au mur de ma chambre, il y a une affiche, avec, en gros caractères, ces mots de l’économiste Esther Duflo : « Il y a toujours quelque chose à faire pour changer le monde ». Je pense que nous, qui prenons soin des Doléances, nous pouvons nous dire : « ce que je fais, chaque jour, change (un peu) le monde ».  En considérant, en lisant, en collectant, en valorisant les écrits citoyens de 2019, nous raccommodons le monde et son étonnante amnésie à l’endroit de ces écrits citoyens. Happé par la constante frénésie infligée à nos existences, beaucoup n’avait pas mesuré l’importance capitale de ces textes, leur puissant pouvoir de réparation. C’est dans cette envie de retisser du lien, de recoudre les fils distendus de notre Démocratie, que nous avons pensé ce Festival. Un hymne à la joie de faire ensemble, de penser ensemble, d’être émus ensemble. Je vous souhaite de rester sensibles et enthousiastes, et de vivre avec nous un bon Festival !  

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